Saison 4 des 4400: Seattle, la cité idéale

Publié le par tv-en-series.over-blog.com

les_4400_01.jpgAprès une saison 1 tonitruante, Les "4400" avait réussi à rester une série divertissante mais avec 2 saisons qui loin d'être mauvaises ne furent pas non plus franchement bonnes. En guise de retournement de situation: une annulation qui allait faire de cette saison 4 l'ultime de la série.

 

Des faiblesses grandissantes

 

Les 4400, à force d'user de leurs pouvoirs, se sont essoufflés et cette saison 4 à trop courir un peu partout s'est elle même épuisée. En effet, après la baisse de tension opérée dans la saison 3, le final laissait présager de nouvelles opportunités intéressantes. Malhereusement, le marathon vers le final butait sur des obstacles et certaines étapes de la course furent complétement évitées. C'est surtout la disparition d'Alana dans cette marée de personnages qui occasiana pour ma part la plus grande déception. Jamais expliquée, elle ne reviendra jamais non plus. On tente plus ou moins de l'enfermer dans un tableau mais la flamme ne se rallume pas dans nos coeurs. Les scénaristes ont enterré Alana mais n'ont même pas pris la peine de lui fournir une tombe digne de ce nom. D'un autre côté, au lieu de nous laisser un Tom meurtri, on préfère lui flanquer une nouvelle petite amie en la personne de Meghan Doyle, sa patronne qui remplace Nina Jarvis (là encore un départ inexpliqué), le coup classique en somme. Jamais le couple ne saura être véritablement attachant. Les 4400 à ne jamais savoir sur quel pied danser recasent leurs personnages dans des clans. C'est ce qui se passe avec Isabelle qui repasse du côté de Collier alors qu'elle cotoyait le méchant Ryland il fut un temps. Que de gâchis avec ce personnage. Ajoutez à cela des beaux discours sur l'environnement et la série part dans une morale sucrée qui lui enlève toute sa noirceur.

 

L'utopie ou rallumer l'espoir

 

Pourtant, malgré toutes ses faiblesses, la saison 4  a su déployer toute une gamme d'intrigues fort intéressantes qui amenait la série à traiter de l'utopie. En effet, toute la partie de Collier sur la cité idéale sent très bon, on aurait presque envie d'y croire. Désormais, plus de question à se poser, Collier agit pour le bien ou ce qu'il croit en être. Même si sa resurrection miracle ne sera jamais expliquée, ce personnage a su conserver tout son intérêt, d'autant plus dans cette saison 4 dont il demeure le héros. C'est lui le bâtisseur d'une cité idéale qui ramène petit à petit chaque personnage à sa cause: Kyle, suivi d'Isabelle avec qui il formera un couple, bien plus équilibré que quand elle était avec Shawn, puis Maia qui entraîne Dana dans son sillon pour finir par Tom. Chacun est conquis et le public avec. Une scène mémorable pour moi est celle où Jordan et ses disciples décident de déplacer encore plus loin les frontières de la cité idéale faisant de Seattle la forteresse de ce nouveau monde. La cité idéale dont on nous bassinait avant prend sens et suscite encore des méfiances. Shawn est ainsi très intéressant car bien que 4400, il continue à s'opposer à la politique de Collier, asservissante selon lui. Shawn est désormais totalement mur et acquiert le charisme qu'il cherchait sur les deux dernières saisons même si au final, jamais il ne fera le poids face à son ancien chef. De jolis épisodes, comme celui du kidnapping de Maia dans une maison avec plein d'enfants et sauvée par Tom, sont à relever. La mythologie 4400 assemble enfin le puzzle.

 

Une fin ouverte

 

En 2008, le couperet tombe: cette saison sera la dernière. Annoncée bien trop tard, les scénaristes n'ont jamais su faire de miracles et ont donc laissé des questions en suspens comme pourquoi ce nombre 4400? Et malgré toutes nos appréhensions, le final est clairement réussi terminant sur Seattle qui devient la cité idéale tant défendue par Collier et où chacun a enfin le choix de s'injecter de la promicine et donc de disposer d'une capacité. Cette questionde choix est en parfaite adéquation avec l'utopie mise en place à travers le personnage de Collier. La fin est certes ouverte et laisse en suspens beaucoup de nos interrogations mais offre quand même la victoire à un personnage qui aura toujours su rester mystérieux et qui était un homme de conviction.

 

Bilan: 14,5/20

Les 4400 n'ont pas pu se dépétrir de toutes les faiblesses, notamment celles de rentrer à tout prix dans un moule fantastique avec des hstoires préconçues. Bien souvent maladroite dans sa façon d'amener les choses et insérant un nouveau personnage avec Meghan Doyle alors qu'il aurait été plus judicieux de développer ses scènes pour l'intrigue en elle même. Et pourtant, possédant plus de faiblesses grossières et se débarassant même sans vergogne de questions comme on jetterait de la merde dans la fosse sceptique, elle s'est montrée plus intéressantes que les 2 saisons précédente. En effet, elle nous montrait  ce qu'on voulait voir: le personnage de Jordan Collier, la cité idéale, les gens s'injecter de la promicine. Des scènes choc se sont ajoutées au propos. Au final, sans parvenir comme Collier l'a fait à devenir la série idéale, "Les 4400" s'est rattrapée convenablement tout en restant cloitrée dans sa forteresse fantastique où des fenêtres restent ouvertes.

 

R-DOLLA

 

 

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F
<br /> Cette saison la j'ai aimé aussi note:14/20<br /> <br /> <br />
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