True Blood

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True_Blood_haut5.jpg"I wanna do bad things with you" hurle-t-on à la mort dans le générique de "True Blood". Assoiffés de sang synthétique dans un monde où le sexe se mêle au sang, soyez les bienvenues à Bon Temps, petite ville paisible en pleine Louisiane marécageuse comme dans "La Princesse et la grenouille" De Disney(ah non, là c'est en Nouvelle Orléans). Ooo, je m'égare un peu. Alors du coup, je reviens dans le vif du sujet en plein coeur de Bon Temps (si centre ville il y a à Bon Temps) et du bon temps justement, j'en ai passé avec la saison 1 et les tribulations de nos héros Sookie Stackhouse et Bill Compton. Dans une Amérique en pleine révolution, les Vampires cohabitent avec nous les Humains depuis que le "True Blood", un sang synthétique a été élaboré. Retour sur une saison 1 des plus prometteuses.

 

Il existe ce genre de séries dont tout le monde parle et auxquelles vous avez envie de goûter. Ce n'était pas le goût du sang qui m'attirais mais bien la série en elle même. Mais pauvre que je suis, ma télé ne marche pas et je n'avais pas les 40 euros à débourser dans ma FNAC (de la pub, c'est pas bien). Alors, j'ai commencé par les livres. Oui, parce que "True Blood", c'est d'abord une aventure romanesque sous la conduite de l'écrivain Charlaine Harris qui a déjà écrit les 10 premiers tomes. Et pour une fois, je dis ahaha (en fait, je ris), même si je suis à la ramasse comme toujours au niveau des saisons, je suis en avance dans la trame puisque j'ai lu les 4 premiers tomes, le 4ème s'avérant jusque maintenant le meilleur avec une histoire de sorciers (je me baillonne moi même pour ne plus me spolier mais vous verrez que c'est excitant). Et vint mon anniversaire, ce jour heureux que l'on fête, et ma soeur eut la bonne idée de m'emballer dans du papier cadeau ce coffret dvd où une vampire prend son pied à baver sur la pochette, c'est tellement sexy. Alors, "True Blood", fidèle aux bouquins ou non?

 

Avant de faire ma plaidoierie et de sortir les crocs pour défendre la série sur cette question de la plus haute importance, j'aimerai qu'on s'intéresse au contexte dans lequel est créée la série. La chaîne productrice: HBO, la petite chaîne du câble qui ne cesse de monter, qui diffusait au monde entier les shows provocateurs de Madonna dans les années 1990 et qui devint peu à peu la pourvoyeuse de séries mythiques: "Sex and the city, Rome, Big love, Six feet under..." Tiens, parlons justement de cette dernière, "Six feet under"... Figurez vous que c'est le créateur de cette série, Alan Ball, qui est aux commandes de "True Blood". A croire qu'il aime la mort et fuit les vivants. Il doit avoir un grain mais laissons le être fou, moi je jubile. Qui dit Alan Ball, dit humour noir, personnages bien développés, rythme assez lent même si le rythme est bien plus rapide dans "True Blood" que chez sa consoeur nécrologique.

 

Chaque année, la saison se calque sur un tome de la saga Charlaine Harris mais dans une interprétation libre, voire très libre. Si je prends la saison 1, c'est relativement fidèle à quelques exceptions près. Plutôt que de parler des ressemblances, attachons nous plutôt aux dissemblances. Quand je lis les livres, je n'ai qu'une envie: bousculer, baffer, raisonner la pauvre et naïve Sookie Stackhouse et en même temps de la déflorer tant ça lui ferait du bien dans le premier livre. Je ne le nie pas, elle l'est aussi dans la série mais s'affirme beaucoup plus vite que dans les bouquins. En gros, la Sookie d'Anna Paquin n'est pas niaise ou pas trop. Je regrette cependant que la poitrine de notre chère Anna Paquin ne soit pas un peu plus gonflée, ne voyez pas un soupçon de perversité dans cette remarque (surtout pas avec moi car vous seriez à côté de la plaque) mais parce que dans les livres, la Sookie Stackhouse aime à se plaindre qu'elle a des gros seins, quand je pense que Pamela Anderson en joue. Après Sookie, lumière sur Eric, pas encore très développé lors de cette saison 1 mais c'est normal, l'importance qu'il prend advient dans le tome 2. Comment dire?, je ne trouve pas pour le moment qu'il a le style du viking des livres. Pourtant, il est glabre, solennel et dégage quelque chose de malsain cet acteur (Alexander Skasgard) et j'a hâte de le voir évoluer dans la série. Vous adorez Tara comme moi? Ben dites vous que ce personnage est totalement fabriqué et ça fait plaisir de voir qu'il est réussi mais j'y reviens après. Et certaines histoires bifurquent des livres. Je rappelle que Lafaytte meurt dès le début du tome 2 après s'être envoyé en l'air dans une orgie. Dans la saison 3, il est toujours là.

 

Et les personnages dans tout ça? Je trouve la Anna Paquin vraiment convaincante et j'avais assez peur quand j'ai vu sa tête mais on ne juge pas sur le physique, ce n'est pas bien. J'ai largement apprécié une scène en particulier: celle où elle finit le gâteau de sa grand mère après l'avoir enterrée. C'est dans ce genre de scène muette que les émotions sont extirpées au mieux de leur cercueil. Par contre, Stephen Moyer, interprète de Bill Compton a un jeu qui me déplait assez, peut être aussi parce que je n'ai qu'une envie: que Sookie finisse avec Eric. Mis à part ça, je trouve son jeu sans émotion, sans âme, se prend il peut être trop pour un vampire. De même pour Sam Merlotte (Sam Trammel), le patron de Sookie. Voir ses fesses dans les épisodes ne me suffit pas à le trouver brlillant. Par contre, mention spéciale et coup de coeur pour les personnages suivants: Lafayette Reynolds (Nelsan Ellis) qui campe un homosexuel entre cliché et une personnalité véritable, Tara Thorton (Rutina Wesley) qui est le seul personnage fabriqué dans cette saison 1 et qui joue une femme blasée de la vie, franche à en paraître conne des fois (ma politique: mieux vaut se taire que dire de la merde) et les scènes avec sa mère alcoolique sont d'une intensité rare, enfin Jason Stackhouse (Ryan Kwanten), le frère de Sookie un peu (beaucoup) benet, sexy en diable mais qui n'est pas rendu creux par sa connerie. Bref, nous avons de la chance d'avoir en face de nous un parterre d'acteurs convaincants.

 

Entre trash et violence, la série va-t-elle trop loin? Je ne trouve pas que pour cette saison 1, le sexe et le sang sont utilisés à mauvais escient et quand on lit les livres, on en a surement encore plus conscience (d'ailleurs, lisez, les yeux ne sont pas faits que pour regarder la télé). Ne pas s'attendre à du sang dans une série sur les vampires, ce serait un peu être idiot, non? Je trouve d'ailleurs que la façon dont les Vampires se déversent de leur sang fait peau neuve sur les effets spéciaux. Certains auront presque envie de gerber et je dis tant mieux car dans la vie, c'est bien ce qui se passerait. Les scènes sexuelles sont relativement bien amenées, notamment celles de Jason qui me fait rire en se regardant dans le miroir quand il le fait mais les plus intéressantes sont celles où il mêle drogue vamprique et sexe avec sa copine manipulatrice, qui est une excellente actrice au passage.

 

La série a-t-elle un message plus profond à délivrer? Tout d'abord, remarquons qu'ils ont choisi de dérouler l'histoire dans une petite ville inconnue, certes surement inventée mais n'ont pas choisi la facilité de la grande ville. C'est donc un beau voyage en Louisiane qui nous est proposé. Ensuite, le combat vampires- humains se déplace sur un tout autre terrain. Certes, il y a du combat et du souffre, d'ailleurs dès le premier épisode, mais le terrain de la politique pour reconnaître les Vampires est de loin celui que je préfère par rapport à des combats un peu attendus. A tel point, que certains spectateurs ont vu dans cette série une allégorie de la défense des droits homosexuels. Je ne le pense pas sincérement, c'est plutôt une défense des minorités en général. Car dans le monde de "True Blood", les homosexuels représentés à travers Lafayette sont totalement acceptés. En gros, quand une minorité est tolérée, on en  sacrifie toujours une autre, les Vampires.

 

Au final, "True Blood" est une série sur les Vampires qui renouvelle le genre après l'excellente Buffy (on a beau dire, cette série avait développé un arc scénaristique assez puissant desservis par des personnages savamment construits) et qui rivalise avec les niaises "Twilight" au cinéma et "Vampire diaries" sur nos écrans. C'est aussi une série plus adulte et pour les ex fans de Buffy qui ne sont plus ados, cette série est faite pour nous. Emmenée de plus par une ribambelle d'acteurs convaincants, l'engouement et la qualité de "True Blood" ne sont plus à discuter. Et désormais, vous aurez tous le plaisir de vous lécher les babines pour regarder avec une perversité certaine les mauvaises choses qui se déroulent du côté de bon temps.

 

Bilan: 16,5/20

 

R-DOLLA

Publié dans True Blood

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